Lecture gratuite en ligne à lire ou à écouter : L'histoire du poney P'tit Loup et de sa cavalière Capucine, les mascottes du blog des fans de poneys et de chevaux
P'tit Loup, un poney pas comme les autres
Histoire gratuite à découvrir pour lire à toute heure de la journée. Voici l'album de Capucine, la jeune cavalière et de P'tit Loup, le poney pie, les deux mascottes du blog des fans de poneys et de chevaux. Il raconte l'histoire extraordinaire de P'tit Loup et de Capucine : leur rencontre, les écuries du fer à cheval, la première leçon d'équitation, et le secret de P'tit Loup.
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La rencontre
"La neige est magnifique. J’adore l’hiver… C’est une saison superbe !" ,
pensait Capucine James en observant les flocons tomber.
Ne résistant pas davantage à l’envie de sortir, la fillette brune aux yeux verts
enfila un manteau épais, mit des gants en laine, enfonça son bonnet et entoura
son cou d’une écharpe. Après avoir prévenu ses parents de son absence, elle ouvrit
la porte d’entrée en grand.
Le principal défaut de l’hiver, c’est le froid ! râla la jeune fille en sortant.
Elle frissonna, se pencha pour prendre un peu de neige au creux de la main et
regarda les cristaux fondre. Elle s’avança ensuite vers les bois où elle aimait se
promener. Elle y voyait presque toujours des animaux sauvages en été. En hiver,
la plupart hibernaient. Les arbres dénudés de leurs feuilles rendaient le paysage
un peu triste, mais Capucine s’amusait à chercher des empreintes dans la neige.
Un mouvement dans les fourrés attira son regard.
Elle entrevit une grande silhouette. Quel pouvait être cet animal ? Ce n'était pas la
première fois qu'elle l'apercevait, mais il lui avait toujours échappé. Ҫa n'allait pas
se passer comme ça aujourd'hui ! Elle le prit en filature, et le rattrapa en dehors
de la forêt. Elle remarqua avec étonnement qu'il s'agissait de son animal préféré :
un poney ! Un magnifique poney pie alezan, qui n'avait pas l'air bien sauvage. Il
fouillait la neige pour trouver un peu d'herbe. Calmement, elle s'approcha de lui et
lui parla :
— Coucou bonhomme… Qui es-tu ?
Le poney, ne cherchant pas à s’enfuir, la regardait avec de grands yeux étonnés.
Que lui voulait la drôle de fillette ? Il lui donna un coup de tête affectueux, en
quête d’une friandise ou de quelques caresses. Capucine retira la ceinture
décorative de son manteau et improvisa une corde pour tirer le poney. Il se
laissa faire, croyant peut-être à un jeu.
— Viens, tu vas me suivre. Sois sage, lui chuchota la jeune fille, décidée à le
ramener chez elle.
Le poney, lui, la regarda dans les yeux. Capucine tira doucement sur la corde
improvisée et, obéissant, il avança.
Connaissant les bois par cœur, elle retrouva son chemin facilement. En arrivant
dans son jardin, elle bénit ses parents de l’avoir clôturé. Elle referma soigneusement
le portail derrière elle et détacha le poney.
— C’est bien, mon bonhomme … Reste là, je vais chercher mes parents.
Quand elle se retourna, elle les aperçut sur le pas de la porte.
Un poney dans le potager, ça ne passait pas inaperçu ! Ils
s’approchèrent pour la questionner. Où l’avait-elle trouvé ?
Ce n’est pas le genre d’animal qu’on croise au détour d’un
chemin ! Ils hochèrent régulièrement la tête lors de son explication,
puis la prévinrent :
— Ce poney ne t’appartient pas, Capucine. Nous allons
faire passer des annonces pour que son propriétaire
revienne le chercher. Mais d’ici là, il restera ici.
La petite fille fit la moue, puis répondit :
— Ҫa me paraît juste…
Une semaine à peine était passée depuis la rencontre
de Capucine et le poney. Elle s’en était occupée comme
si c’était le sien, lui avait installé un box de fortune dans
le garage, l’avait pansé, et s’était levée tôt pour le nourrir.
Durant cette brève période, Capucine s'était attachée
au poney. Mais, le vendredi soir, une dame âgée frappa
à la porte de la maison des James. La mère de Capucine
salua l’inconnue puis la fit entrer. La vieille dame s’assit,
et raconta son histoire :
— Bonjour ! Je me nomme Céline Godefroid. Je viens pour
récupérer mon poney, P’tit Loup. Il va bien ? Je ne
l’ai acheté qu’il y a quelques mois, mais je l'aime beaucoup.
Il appartenait à un homme de la ville, qui, se rendant compte
qu’il ne savait pas s’en occuper, me l’a vendu. J’aime beaucoup
m’occuper de P’tit Loup, mais avec l’arrivée de la neige …
Capucine écoutait la dame avec intérêt : elle était heureuse
de savoir que son nouvel ami était entre de bonnes mains,
cependant le fait de devoir le quitter l’attristait.
— Je dois rechercher un endroit où le mettre en pension : je n’ai
pas assez de place dans mon jardin !
— Quoi ?!, s’exclama Capucine. C’est vrai ? Moi je sais où le laisser
! Chez nous, il serait très bien !
La maman de Capucine se tourna vers sa fille, muette d’étonnement
et de crainte mêlés.
— Hum … Je ne crois pas …, murmura madame Godefroid, gênée
par cette réaction. Je recherche un poney-club : P’tit Loup est bien
dressé, et il adore les enfants !
— Le mien ! Le mien ! Il serait bien dans mon centre équestre !
Les Ecuries du Fer à Cheval !
— Bon … Je me renseignerai, promit la dame. En attendant,
je récupère P’tit Loup ! Merci.
C’est ainsi que Capucine put s’occuper de P’tit Loup dès
qu’elle se rendait aux Ecuries du Fer à Cheval…
Les Ecuries du fer à cheval
La leçon d'équitation
P'tit Loup était installé dans son box depuis quelques jours, et
Capucine venait le voir le plus souvent
possible. Madame Godefroid et ses parents avaient le projet
que ce serait Capucine qui s'occuperait exclusivement de Ptit Loup.
Mais avant cela, Madame Godefroid voulait voir comment Capucine
montait. En effet, certaines jeunes filles étaient très dures en
bouche avec leur monture, et Madame Godefroid ne voulait pas
de cela.
Avant la leçon, Capucine pansait P'tit Loup devant son box, quand
Julie, une des cavalières du club, arriva. Elle était vêtue d'une tenue
dernier cri, arborant sa veste à airbag comme un trophée. Il faut
dire qu'elle en
avait bien besoin tant elle malmenait ses chevaux en tirant sur ses
rênes de toutes ses forces dès que le cheval ne faisait pas ce qu'elle
voulait. Et un de ses chevaux cabrait régulièrement, ce qui projetait
Julie en bas de sa selle. Elle n'avait pas encore compris que le cheval
était un être loyal qui obéissait à son propriétaire. Bien savoir
monter, c'était également savoir donner les bonnes consignes
à sa monture, et donc user de patience et affiner sans cesse
ses compétences. Julie faisait partie de ces gens qui sous
prétexte qu'ils ont un cheval, en déduisent qu'ils sont d'office de bons cavaliers.
- Mmmh, dit-elle, il est à qui ce poney ?
Capucine répondit :
- Bonjour à toi aussi Julie. Il est à Madame Godefroid.
- Qui c'est ça ? demanda Julie qui ne semblait pas se rendre
compte qu'elle importunait Capucine.
- Tu pourras lui demander quand tu la verras.
- Pffff, fit Julie qui alla chercher sa monture dans le
box attenant à celui de P'tit Loup.
Chloé, une autre cavalière du manège, vint se joindre à la discussion,
ainsi que sa petite soeur Manon. Jade et Lola arrivèrent peu après,
leur monture à la main.
Madame Godefroid approcha. Tout le monde se salua avec
de grands sourires, et toutes les têtes se tournèrent vers P'tit Loup.
- Il est à qui et comment il s'appelle ? demanda Manon. C'est ton poney ?
Capucine répondit.
- Non, c'est le poney de Madame Godefroid, il s'appelle P'tit Loup.
- Tu vas le monter pendant ta leçon ?
- Oui, répondit Capucine, ce sera la première fois que je le monte.
Madame Godefroid dit que c'est un très bon poney, qui sait
faire beaucoup de choses.
Chloé se tourna vers Madame Godefroid.
- Il a fait des concours ? demanda Chloé, car pour elle,
c'était un gage de valeur pour un cheval, et le plus
important était qu'il en remporte un de temps en temps.
Madame Godefroid répondit :
- Oui, son ancienne propriétaire a remporté de nombreux
concours de dressage.
Capucine ne comprenait plus rien. Madame Godefroid
avait parlé d'un homme de la ville qui lui avait vendu P'tit Loup,
et là, elle parlait d'une jeune fille.
Madame Godefroid ajouta.
- Je vois les points d'interrogation dans tes yeux Capucine,
ajouta-t-elle avec un sourire, le poney appartenait au
papa de le jeune fille, mais elle a préféré un plus grand
cheval et elle a tellement délaissé P'tit Loup que le papa
a décidé de le revendre. Voilà.
Capucine gratouilla l'oreille de P'tit Loup.
- Moi, je m'occuperai tout le temps de toi P'tit Loup. Je ne
t'abandonnerai pas sous prétexte que tu es trop petit.
Le poney frotta doucement sa tête contre la main de
Capucine, comme s'il avait compris.
Madame Godefroid sourit.
- Nous sommes prêts, déclara Capucine en regardant
sa montre. Nous allons sur la piste.
Toutes les jeunes filles de la leçon convergèrent vers la
piste extérieure. Il faisait froid et on était en plein hiver,
mais la douceur de la température et l'état de la piste le
permettaient.
La leçon se déroula sans encombre et P'tit Loup put
apprécier la fermeté autant que la douceur de la
main de Capucine. Le petit poney se mit en mains
au pas assez rapidement si bien que Capucine reçut
quelques commentaires positifs de la monitrice.
- Tu vois, quand tu veux, tu peux t'adapter rapidement
à une nouvelle monture, lui dit-elle. A présent, vous
allez vous mettre au trot enlevé.
Capucine sentit que P'tit Loup s'amusait bien avec
elle, et elle en était remplie de joie. Au moment de
passer au galop, par contre, elle sentit que le petit
poney avait peur, et elle tenta de le rassurer en
allégeant encore sa main sur les rênes.
Mais P'tit Loup sembla pris de panique et partit
dans un galop spectaculaire qui obligea les
autres participantes du cours à s'arrêter.
Capucine tint en selle malgré tout et elle parvint
tant bien que mal à le récupérer sans tomber. Elle
sentit les larmes lui monter aux yeux, tellement
elle avait eu peur. La monitrice lui criait de le faire
tourner court pour l'arrêter, mais elle répugnait à
brusquer son nouvel ami sans comprendre d'où
venait sa frayeur.
A la fin de la leçon, Capucine était mécontente de
sa performance, et elle s'en ouvrit à Madame
Godefroid en revenant au box.
Cette dernière la regarda avec intensité et lui dit :
- C'est ce que je craignais. P'tit Loup a désarçonné
sa cavalière un jour de concours, et cette dernière
l'a violemment frappé avec sa cravache tant elle
était folle de rage. Les poneys n'oublient pas si
facilement. On n'a jamais compris pourquoi P'tit Loup
avait eu si peur et sa propriétaire, plutôt que de
chercher la source de la panique de P'tit Loup, l'a
délaissé et a préféré prendre un cheval plus doux
et plus docile. Elle lui a parlé méchamment chaque
fois qu'elle le voyait, d'où le fait que son père a
préféré le vendre. Mais j'ai vu que tu ne t'es pas énervée
sur lui comme de nombreuses cavalières auraient pu le faire.
Tu ne lui pas arraché la bouche, tu as essayé de la calmer avec
gentillesse, ce qui est très précieux pour qu'il parvienne à
surmonter sa panique. Ne te blâme pas, j'aurais peut-être dû te
le dire, mais je ne voulais
pas t'effrayer. Pour moi, tu es la cavalière qu'il faut à P'tit Loup,
ferme et juste.
- C'est vrai, vous le pensez vraiment demanda la petite fille
pleine d'espoir à nouveau. Je pourrais remonter P'tit Loup à
chaque leçon ?
- Oui, déclara Madame Godefroid, mais je te préviens, il n'est
pas facile à l'obstacle, il faudra être très précise dans tes demandes....
- Oh, merci, déclara Capucine, la voix tremblante de soulagement.
Nous irons à son rythme, et je vous le promets, P'tit galopera
à nouveau avec plaisir un jour !
Madame Godefroid sourit avec gentillesse. Elle caressa
l'encolure de P'tit Loup et lui dit :
- Et toi, P'tit Loup, qu'en penses-tu ?
Le poney regarda la vieille dame avec intensité et
tourna la tête vers Capucine. Il lui lécha le visage avec sa grosse langue baveuse.
- Eh bien, voilà qui est clair dit en riant Madame Godefroid.
:
P'tit Loup n'est pas un poney comme les autres !
Capucine était mal à l'aise suite à la leçon d'équitation, et
elle s'en ouvrit à P'tit Loup. Elle était avec lui dans le centre
équestre, près du cross. A cette époque de l'année, personne
n'allait s'entraîner sur le cross, et seul le chemin était accessible.
Mais elle aimait venir là, c'était calme, et elle pouvait se promener
à sa guise, avec un simple licol pour guider P'tit Loup.
- Tu vois, P'tit Loup, je suis triste pour toi. Ton ancienne propriétaire t'a
traumatisé et maintenant tu as peur de galoper. J'aimerais tellement
savoir pourquoi, et comment cela est arrivé !
Capucine donna un coup de pied dans une petite pierre sur le sol
qui glissa sur la neige fondante, puis s'arrêta tout net.
- J'ai une idée, je vais demander à avoir un cours particulier, comme ça,
nous pourrons essayer de galoper tous les deux !
Cette fois-ci, c'est P'tit Loup qui s'arrêta d'avancer.
Capucine continua à regarder devant elle et entendit une voix dire :
- Tu as été gentille avec moi, la prochaine fois, je ferai un effort.
Capucine, interloquée, regarda autour d'elle. Seul un petit
moineau ébouriffé se dandinait sur une branche, mais personne
n'était en vue. Son regard fit un tour d'horizon et se posa sur P'tit Loup.
Elle le regarda un bon moment, et dit tout haut, se parlant à elle-même :
- Là, ma vieille, tu dérailles, tu prends tes désirs pour une réalité !
Un poney ça ne parle pas !!!! Hein P'tit Loup, qu'un poney ça ne parle pas ?
- Tu as raison, lui répondit-il, mais moi,
je ne suis pas un poney comme les autres.
- Quoi, c'est vraiment toi qui parles ! Pourquoi tu ne
me l'as pas dit avant ? Et puis d'abord, pourquoi tu peux parler ?
P'tit Loup regarda Capucine dans les yeux et lui dit :
- Il y a bien longtemps, il existait une lignée de chevaux
qui parlaient, mais comme les cavaliers sont devenus
trop exigeants avec eux, ils ont décidé de se taire et
mes parents m'ont interdit de parler quand j'ai été
vendu à mon ancienne propriétaire. Ils avaient bien
raison, elle me disait des choses pas gentilles et voulait
tout le temps que je saute plus haut, que je sois plus
performant et que je gagne tous les concours. Cela ne
m'aurait pas dérangé si elle avait été complice avec
moi, et si elle avait pris le temps de mieux me connaître
au lieu de tout le temps me donner des ordres. Dès
que je ne faisais pas ce qu'elle voulait, elle m'arrachait
la bouche et me cravachait, si bien que je ne pouvais
même plus comprendre ce qu'elle voulait tant j'avais mal à la bouche.
- Pauvre P'tit Loup, déclara Capucine.
Je suis désolée pour toi. Mais dis-moi, est-ce que tu te plais
aux Ecuries du Fer à cheval, tu as un box assez grand,
la nourriture te plaît ?
- Tu sais Capucine, je n'aime pas trop être dans un
box, mais comme tu viens souvent, ça ira. Ce n'est pas
tellement bon pour mes articulations quand je
reste des heures sans pouvoir bouger et que
soudain, je dois galoper sans préparation.
mais avec toi, c'est facile, tu prends bien
le temps de m'échauffer avant l'effort. Alors, oui,
ça ira. Mais en été, si tes parents sont d'accord,
je viendrais dans ton jardin, tu veux bien ?
Capucine voulait bien tout ce que P'tit Loup lui
demandait, et encore interloquée, elle se rendit
compte que la nuit tombait.
Ils se regardèrent un long moment, puis elle
repartit avec son nouvel ami vers les boxes. L'un et l'autre étaient
les plus heureux du monde.
Les personnages Ptit Loup et Capucine sont protégés par Copyright 2013.
L'interview sur le blog suite aux 1 million de visites et ma nouvelle inédite avec Capucine et Ptit Loup (La rencontre),
ont été publiés dans le magazine Cavalière
n° 40 (le féminin du cheval)
du 15 février 2013.
Pour plus tard dans l'histoire....
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